L’Indre-et-Loire innove: Le Conservatoire National de la Tomate au Château de la Bourdaisière

🎓 De l’Indre-et-Loire aux Grandes Écoles poursuit son objectif de valoriser les initiatives locales en allant à la rencontre des acteurs qui font notre département !
📝 Cette fois-ci, l’association s’est rendue à Montlouis-sur-Loire pour y rencontrer le directeur de la Bourdaisière ! Retour sur cette rencontre à travers un article proposé par nos adhérentes Charlène Lamy et Aurore Desruisseaux :

Je peux être rouge, verte, jaune, noire. Je peux être ronde, ovale ou avoir des formes encore plus excentriques. On me retrouve dans de nombreuses salades en été… qui suis-je ?
Les plus connaisseurs d’entre vous l’auront deviné : la tomate. Alors que tout le monde pense si bien la connaître, on ne l’identifie souvent que sous son aspect le plus traditionnel. Nous avons en effet découvert la tomate sous toutes ses formes il y a quelques semaines, en nous rendant au Conservatoire Nationale de la Tomate, situé au château de la Bourdaisière à Montlouis-sur-Loire. 

Créé en 1998 par le prince jardinier Louis Albert de Broglie, ce lieu concentre aujourd’hui 700 variétés de tomates. 
Il a vu le jour à la suite de nombreux voyages du prince et une observation qui le désola: de grands dirigeants d’entreprises spécialisées dans la tomate sont venus à la Bourdaisière et ont été étonnés en le voyant cueillir une tomate verte, disant ainsi : “Ce n’est pas mûr !”. Il a alors réalisé que ceux qui la commercialisaient, et par conséquent le grand public, ne connaissaient rien à ce fruit pourtant si populaire. Le Conservatoire naquit donc de cette volonté de faire connaître la tomate sous toutes ses formes au grand public. 
Au fil des années, la Bourdaisière a gagné en notoriété. Que ce soit pour passer une nuit à l’hôtel, visiter les jardins ou encore pour se rendre aux festivals, 30.000 visiteurs viennent chaque année sur le site. Ils sont surtout français et viennent majoritairement de la région, de la capitale ou du Sud la France. A lui seul, le festival de la Tomate accueille 8000 visiteurs sur deux jours, et connaîtra sa 21ème édition ce mois-ci. De nombreuses activités y sont proposées telles que des animations mises en place pour l’occasion, des dégustations… 

De par son dynamisme, la Bourdaisière se présente comme un endroit ou biodiversité, économie et écologie vont de pair. 
Le projet de la microferme, mis en place avec Maxime de Rostolan, est assez représentatif de cela. Il s’appuie sur la philosophie actuellement en vogue de la permaculture. Il était initialement relié à l’association Fermes d’Avenir et appartient depuis peu au groupe financier SOS. Le but est actuellement de nourrir 50 personnes. Pour le moment, le projet n’est pas encore viable économiquement et la recherche continue afin de trouver un moyen de concilier rendements, bas prix et écologie. 
Un autre projet novateur développé par le fondateur du Conservatoire en partenariat notamment avec l’AOP est le Tomato Lab. Il s’agit de relier les producteurs de tomates et les chercheurs en mettant en place une sorte de “bibliothèque” d’idées. Ainsi, les études sur la tomate peuvent être approfondies, développées et peut-être commercialisées. On parle par exemple de la possibilité de faire des vêtements à base de tomates. 

Mais, avant toute chose, les valeurs de Louis Albert de Broglie, qui transparaissent à travers tous ses projets, tiendraient en ces deux mots: éduquer, transmettre. 
En effet, le directeur de la Bourdaisière fait le constat que les temps modernes sont caractérisés par un retour aux “valeurs de la campagne”. Or, nous sommes trop peu éduqués sur cette question, nous n’avons que peu de notions allant en ce sens. Les événements comme le festival de la Tomate et le festival du Bois et des Forêts sont organisés pour pallier ces lacunes. Il appelle à se réapproprier la campagne, la nature et le patrimoine. Il nous encourage à avoir moins d’aprioris.

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